En un an, l’hôtellerie restauration a perdu 237 000 salariés. Le secteur est aux abois pour recruter
Même si son patron l’avait accueillie chaque jour avec une pluie de pétales de roses, cela n’aurait rien changé. Après un été à servir des « milliers de bières » sur une terrasse du cours Julien, le quartier festif de Marseille, Manon (le prénom a été changé), 23 ans, a rendu son tablier en septembre. Un CDI ? Non merci. « Quand je rentrais chez moi après mon service, je mettais 2h à trouver le sommeil, raconte la jeune femme. Résultat, je m’endormais à 5h, la journée suivante j’étais un zombie, j’émergeais juste pour retourner bosser. Ma vie sociale, c’était devenu regarder les autres faire la fête. »Manon n’est pas un cas à part. Elle est même un fait de société : selon la direction de l’animation de la recherche, des Études et des Statistiq