Selon les informations de L’Equipe, la Fédération française de football a été condamnée par le conseil des Prud’hommes de Paris à payer 10.000 euros de dommages et intérêts pour des faits de « harcèlement sexuel » sur une ancienne salariée.
La FFF dans la tourmente. Selon les informations de L’Equipe, le conseil des Prud’hommes de Paris a condamné ce vendredi la Fédération française de football à payer 10.000 euros de dommages et intérêts pour des faits de « harcèlement sexuel » sur une ancienne salariée. L’instance a également été condamnée pour « manquements à des obligations de sécurité ».
Cette ex-salariée de la FFF, embauchée en CDD jusqu’en novembre 2018, avait déposé plainte il y a trois ans auprès du parquet de Paris contre son supérieur hiérarchique Marc Varin (directeur financier de la FFF), pour des faits « d’agression sexuelle » et « harcèlement sexuel », dénonçant notamment des tentatives de baiser forcé.
La FFF devrait faire appel
Sa plainte avait été classée sans suite, malgré les conclusions de l’inspection du travail, défavorables au dirigeant de la FFF mais fermement contestées par la Fédération. Marc Varin avait lui reçu à l’époque « un rappel à l’ordre » de la part de Florence Hardouin, la directrice générale de la FFF.
L’ancienne salariée s’était tournée vers les prud’hommes, dont les membres du conseil ont estimé qu’elle avait bien « subi des faits de harcèlement sexuel par Monsieur Marc Varin (le directeur financier) » au sein de la FFF. Ils ont aussi estimé que la Fédération avait manqué à ses obligations « de prévention et de cessation des faits » dans cette affaire.
Mais la Fédération ne devrait pas en rester là. « Le parquet de Paris a classé le dossier sans suite, le 16 juillet 2019. La FFF n’a pas encore reçu la notification de la décision évoquée par le conseil des prud’hommes. Mais, si elle se confirme, la FFF fera appel de cette décision », a-t-elle réagi auprès de L’Equipe.
En octobre dernier, le New York Times avait décrit un environnement de travail délétère au sein de la FFF, pointant du doigt un management toxique, des accusations de harcèlement et des tensions au sein de la direction. Le président de la FFF, Noël Le Graët, avait réagi en confirmant avoir confié à un cabinet le lancement d’un audit sur la gestion du personnel au sein de la Fédération.