Les violences étaient si graves que l’enfant a été directement placé par les autorités.
Une maman Hamoirienne âgée de 39 ans, a écopé de dix mois de prison avec sursis probatoire devant le tribunal correctionnel de Liège pour avoir maltraité son petit garçon pendant près de deux ans.
En novembre 2019, le petit garçon, alors à peine âgé de quatre ans, s’est retrouvé avec des traces rouges sur la gorge à la suite d’un étranglement commis par sa maman. Les faits étaient si graves que lorsqu’ils ont été découverts, l’enfant a été directement placé par le SPJ, le Service de Protection de la jeunesse. Le petit garçon se trouve actuellement dans un institut de protection de la jeunesse à Geer.
En janvier 2018, le papa de l’enfant est parti vive en France. La maman s’est alors retrouvée dans la précarité. Elle consommait de l’alcool, mais aussi du cannabis et de la cocaïne. Elle s’est de moins en moins bien occupée de son enfant. Selon le petit garçon, il aurait régulièrement reçu des gifles, notamment lorsqu’il devait se rendre aux toilettes! L’enfant a subi des scènes de coups récurrentes entre janvier 2018 et la date de son placement le 29 novembre 2019. La dame a été privée de liberté, mais le dossier n’a pas été mis à l’instruction. La suspecte a été rapidement remise en liberté.
Lors de son passage devant le tribunal, la suspecte n’a pas contesté les faits devant les juges, mais elle les a minimisé. “Il y a bien eu cette scène, mais je ne l’ai pas frappé souvent”, a-t-elle indiqué. “Je lui ai mis parfois des gifles.” Depuis les faits, la prévenue n’a pas cessé de consommer des stupéfiants. Elle se retrouve à présent sans domicile fixe. “Je recherche un logement, mais ce n’est pas facile avec les inondations, tout le monde en cherche un.” Selon la défense de la prévenue, sa cliente a débuté une cure de sevrage lors d’une hospitalisation. “Je l’ai revu en septembre dans le centre dans lequel il se trouve. Je lui téléphone tous les jours”, a poursuivi la prévenue qui semble encore fort fragile. Le tribunal a estimé les faits établis et a jugé que des conditions probatoires étaient nécessaires.