Les deux accusés répondent du meurtre d’Émile Beauwin, commis pour faciliter le vol de sa voiture.
BELGA
Les derniers experts ont été entendus lundi matin devant la cour d’assises de Liège, au procès de Michel Den Hondt et Damien Nagy-Bonnecaze-Laborde.
Les deux accusés répondent du meurtre d’Émile Beauwin, commis pour faciliter le vol de sa voiture. Des analyses ADN prélevées sur la scène de crime et sur différents objets ont confirmé l’implication des deux accusés dans les faits.
Michel Den Hondt (48 ans) et Damien Nagy-Bonnecaze-Laborde (31 ans) sont accusés d’avoir commis les faits qui ont causé la mort d’Émile Beauwin, un Liégeois âgé de 59 ans souffrant de déficience mentale. Émile Beauwin s’était fait voler sa voiture et divers objets le 4 mai 2018 au matin. Son corps avait été retrouvé abandonné en pleine campagne à Bierset.
Un expert en analyses ADN est intervenu lors de l’enquête pour déterminer les profils retrouvés sur certaines pièces à conviction. Le sang d’Émile Beauwin a été retrouvé dans le garage où il a été agressé ainsi que sur le tapis du coffre de sa voiture. Son profil ADN a également été identifié sur la poignée de porte passager de sa voiture, sur le volant et sur les chaussures de Michel Den Hondt.
L’ADN de Michel Den Hondt a été identifié sur le volant de la voiture volée à la victime, sur un marteau de charpentier et sur un couteau à cran d’arrêt. L’ADN d’Émile Beauwin a aussi été identifié sur une chaussure de Damien Nagy. Ces analyses ADN sont des éléments qui confirment l’implication des deux accusés dans les événements qui ont conduit au décès d’Émile Beauwin.
L’expert toxicologue Corinne Charlier, chargée d’effectuer les analyses des prélèvements opérés sur la victime, n’a décelé aucune trace d’alcool et de stupéfiants dans le sang, l’urine et le contenu gastrique d’Émile Beauwin. La victime présentait, par contre, des traces de consommation de médicaments. Il s’agit de concentrations thérapeutiques qui démontrent une consommation régulière de neuroleptiques et de benzodiazépines. « Ces concentrations correspondent à un traitement thérapeutique chronique, avec des consommations régulières de médicaments à visée anxiolytique et antipsychotique », a indiqué l’expert.
Les jurés ont pu aussi assister au visionnage d’un enregistrement vidéo réalisé en 2017 dans lequel Damien Nagy évoquait sa transformation. Ancien homme obèse, Damien Nagy avait perdu beaucoup de poids et témoignait de son expérience lors d’un reportage réalisé par un quotidien. La diffusion de cette vidéo avait été sollicitée par les avocats de la partie civile afin de montrer une facette de la personnalité de Damien Nagy avant les faits.